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TOPONYMIE DE HOHATZENHEIM

DANS L'ENVIRONNEMENT DU HAUT MOYEN-AGE ALSACIEN





L’étude de l’origine des noms alsaciens est particulièrement intéressante puisqu’elle nous ramène à un temps où l’Alsace a connu un renouvellement drastique de sa population, évènement qui ne s’était pas produit depuis les migrations de l’Age du Fer (IIIe et IIe siècle av. J.C.) et qui ne se reproduira plus par la suite, du moins avec cette ampleur. Cette époque si importante pour l’histoire de notre région est paradoxalement très mal connue et coïncide avec la chute de l’empire Romain au IVe et Ve siècle de notre ère. Dès le IIIe siècle, la frontière du Rhin était devenue poreuse et des tribus germaniques traversèrent la région, attirées vers les riches contrées du sud. Progressivement, les barbares commencèrent à s’implanter dans les régions les moins protégées de la plaine Rhénane. Au IVe et Ve siècle, la tribu la plus importante en Alsace était celle des alamans. Les alamans s’installèrent dans toute la région et en devinrent les maîtres après le départ des dernières légions romaines. au VIe siècle, cette tribu fut progressivement remplacée par une autre tribu germanique, celle des francs, qui avait défait les alamans à Tolbiac, dans la région de Wissembourg, entre 496 et 511. Cette victoire assura la suprématie des francs sur la partie nord de la région pour commencer puis progressivement sur l’ensemble de la région.

S’il n’existe plus aujourd’hui de défenseur de la thèse d’un renouvellement total et « apocalyptique » de la population alsacienne de cette époque, il est indéniable que le changement fut extensif et profond si l’on en juge par les deux conséquences les plus importantes de cette mutation: la substitution des langues celtique et latine par une langue germanique et le changement de la plupart des noms de lieux. Il n’est pas surprenant que les endroits où les racines celtiques et latines se sont le mieux maintenues (une partie des noms en –willer) correspondent aux zones montagneuses des Vosges où se trouvaient les larges villae romaines. Quant à l’influence des alamans, elle ne sera durable que dans le sud du Haut-Rhin, dans le pays de Bade et en Suisse (les noms en –ingen). En ce qui concernent les nombreux noms en –heim (prépondérant dans le kochersberg), ils semblent, en partie du moins, le résultat d’une influence franque.


Datation

L’Armée Romaine abandonne définitivement Argentoratum (Strasbourg) en 451, à l’occasion de son incendie par Attila le hun. Sidoine Appollinaire, évêque de Clermont, note en 456 que les alamans occupent les deux rives du Rhin « soit comme indigènes soit comme vainqueurs ». Grégoire de Tour est le premier à mentionner le nom de Strasbourg lorsqu’il écrit vers 580 : « La ville d’Argentorat maintenant appelée Strateburg » . Cette phrase semble indiquer un changement de nom relativement récent et on peut supposer que l’usage du nouveau nom s’imposa progressivement vers le milieu du VIe siècle, à l’époque où les francs prenaient possession du pays. En ce qui concerne le nom d’Alsace, il apparaît pour la première fois en 625 lorsque le chroniqueur Frédégaire relatant des faits des années 610 et 613, parle respectivement d’alsaciones pour les habitants, et d’Alesacius pour le pays entre Rhin et Vosges. Nul doute que ce nom fut utilisé dès la fin du 6e siècle.

En ce qui concerne la région du Kochersberg, il semble que ce fut l’une des zones qui opposa le moins de résistance aux invasions car la germanisation y fut rapide et l’influence romaine pratiquement totalement éradiquée. En effet cette région était restée relativement sous-développée dans le dispositif romain, un « no man’s land » relatif entre les garnisons sur le Rhin et les riches propriétés établies sur les versants vosgiens. Ainsi les barbares devaient être attirés par sa richesse agricole et ses faibles défenses. Pourtant si les maîtres changèrent, les historiens s’accordent pour considérer que la plèbe, elle, connut une continuité, travaillant probablement pour les conquérants comme elle l’avait fait pour les romains. La toponymie du Kochersberg nous l’avons vu, fut influencée par les francs, donc après 511. Nous disposons d’un indice supplémentaire, à travers certains noms de village au sud de la zorn, à savoir Kleinfrankenheim, Hohfrankenheim et surtout le village disparu de Frankolsheim qui se trouvait à l’ouest de Mommenheim. Ces noms semblent dater de l’époque où la frontière entre francs et alamans était aux environs de la zorn et que des minorités franques s’infiltraient vers le sud, au-delà de la frontière. parallèlement, Walenheim, juste au nord de la zorn, tirerait son nom d’un village resté « welche » ou celtique, dans une zone devenue majoritairement franque. Si l’on considère que l’Alsace fut stabilisée au moment de la création du duché (avant 640), on peut supposer que ses noms datent d’une période allant du milieu du 6e siècle au début du 7e siècle.

En conclusion on peut dire que les noms de lieux germaniques les plus anciens de la Basse-Alsace datent d’une période s’étalant approximativement de la 2e moitié du VIe siècle au début du VIIe siècle.


Hohatzenheim

Le village est mentionné pour la première fois en 786, mais les fouilles archéologiques qui y ont été entreprises suggèrent une occupation bien plus ancienne, remontant à l’époque romaine et même préhistorique. Les articles qui ont traité de l’origine toponymique de ce petit village niché au pied d’une colline du centre du Kochersberg, donnent en général tous la même explication. Atzen viendrait d’un vieux mot allemand « assen » signifiant « les dieux ». Les envahisseurs germaniques auraient nommé le village Atzen-heim, « la maison des dieux », du fait de la présence d’un sanctuaire romain sur la colline. Par la suite, au temps de la christianisation, la particule « hoh » aurait été ajoutée pour honorer le Dieu unique et ainsi Hohatzenheim serait devenu « la maison du très haut ».



1- La particule « Hoh » ou « Hohen »

Le nom de village “Hohatzenheim” a connu au cours du temps différentes transformations: Acenheim (1166), Azinheim, Azzenheim (1178), Atzenheim (1320), Hohen-Atzenheim (1494), hohenatzenheim (XVIIIe siècle), Atzne (en alsacien), et ainsi de suite. Ces variations sont inévitables si l’on considère que le nom se perpétuait de manière phonétique et chaque scribe l’écrivait donc de la manière qui lui semblait appropriée. On observe le même phénomène pour les noms propres dans les registres paroissiaux. A travers ces variations pourtant, on devine aisément la continuité d’un radical (« atzen » ou « azzen ») auquel vient finalement s’ajouter la particule « Hoh » ou «Hohen». Ce préfixe peut signifier « haut » mais aussi « ancien ». Lorsque l’on consulte aux archives départementales les documents concernant le village, on s’aperçoit que durant presque tout le Moyen Age, le village est cité sans sa particule qui n’apparaît qu’au XVe et XVIe siècle. Ainsi par exemple, durant la querelle entre les sires de Lichtenberg et l’abbaye de Neuwiller pour le contrôle de l’église du village (2e moitié du XIIIe siècle), celui-ci est cité sans sa particule. Même chose pour les transactions terriennes de la fin du XIVe siècle. L’usage d’attacher la particule « Hoh » n’apparaît donc que très tardivement. La thèse selon laquelle « le domaine des dieux » est devenu « le domaine du très haut » lors de la christianisation de la province (VIIe siècle) ne tient donc pas. Dans ce cas quelle fut la raison de l’apparition de la particule ?

Première Hypothèse :
Une première piste nous est donnée par l’étude des noms de villages environnants. Ainsi on trouvera un Kleingoeft et un Hohengoeft, un Kleinfrankenheim et un Hohfrankenheim et la consultation des archives anciennes nous apprend qu’il existait encore au XIVe siècle à l’ouest de Reitwiller un village appelé Klein-atzenheim. Ce village est mentionné pour la dernière fois au milieu du XIVe siècle et disparut probablement du fait des guerres et disettes que connut cette époque.

En juxtaposant ces informations, on soupçonne que l’usage des particules « klein » et « hoh » fut utilisée pour différencier deux villages ayant le même radical. En ce qui concerne Atzenheim, il est clair que Hohatzenheim est plus ancien que Kleinatzenheim, puisque pendant longtemps il s’appelait simplement Atzenheim (de plus les fouilles attestent de son origine très ancienne). Klein-atzenheim fut donc créé par la suite, et la particule « klein » ajoutée pour le différencier du village existant. Toutefois il semble que cette apparition n’ait pas provoqué immédiatement de changement de nom du premier village qui est resté simplement « Atzenheim ». En fait il semble que l’apparition du nom de hoh-Atzenheim soit postérieur à la disparition de Kleinatzenheim, probablement aux environ du début du XVe siècle, comme si les riverains du village ancien voulurent bien marquer la différence entre le Atzenheim toujours peuplé et dynamique et le Atzenheim disparu.


Deuxième Hypothèse :
D’après la toponymie de Sabine Koch, la première apparition de la particule date de 1494 lorsque le village est cité sous le nom de hohen-atzenheim. Dans le registre des alsaciens ayant demandé le droit de bourgeoisie à la ville de Strasbourg entre 1440 et 1530, le village apparaît sous la forme de Atzenheim en 1463 et Hohatzenheim en 1473. Ainsi, quelque soit la date exacte du changement, cette mutation parait avoir été assez soudaine. Or, en cette fin de XVe siècle le village semble avoir pris une importance accrue. D’abord, le fameux Wilhelm von Mittelhausen, célèbre pour ses 24 fils et ses liens amicaux avec l’empereur se fera enterré dans l’église de Hohatzenheim en 1472. Ensuite à cette époque le pélérinage de Hohatzenheim reçoit la fameuse statue de la vierge sculptée dans un seul bloc de bois (datant de 1490-1500). On sait que Atzenheim fut un lieu de pèlerinage très ancien (déjà cité par l’évêque de Strasbourg en 1054). Pourtant, il semble bien que la mise en place de la statue mariale apporta au pèlerinage une dimension supérieure. D’ailleurs la vénération pour cette statue était si grande que lorsque le village sera converti au protestantisme en 1545, la statue sera exilée et mise en sûreté peut-être à Strasbourg. Il est donc possible que la particule « Hohen » ait été ajouté au nom du village pour marquer la plus grande importance prise par le village et son pèlerinage.

En tout état de cause, quelque soit la ou les raisons exactes de l’ajout de la particule, il paraît clair que celle-ci fut ajoutée à la fin du Moyen Age et donc de manière indépendante du radical qui existait déjà depuis au moins 700 ans.


2- Atzen-heim, le « domaine des dieux » ?

Cette explication romantique ne m’a jamais convaincu pour les raisons suivante :

1) Considération historique :
Comme nous l’avons vu précédemment, les premiers villages en « heim » datent de l’époque de la colonisation franque sur le territoire alaman, c’est à dire grosso-modo entre le milieu du VIe siècle et le milieu du VIIe siècle. Nous avons vu aussi que la germanisation de la province fut rapide et que la plupart des lieux ont été renommés. Dans ce contexte, on voit mal les conquérants arriver à Hohatzenheim et nommer ce qui devait être à l’époque une ruine romaine incluant peut-être un petit castel et un temple, en l’honneur des divinités des vaincus. Eux-même, les francs, avaient déjà amorcé une christianisation timide, et leur pratiques religieuses devaient probablement être en mutation. Politiquement et culturellement cette appellation ne cadre pas avec l’évolution de la tribu, puisque dès le VIIe siècle l’Alsace voit la multiplication d’abbayes sur son sol.



2) Considération étymologique :
l’étude de l’origine des noms de lieux, notamment celtiques et gaulois, montre qu’il est rare qu’un nom de lieu tire son origine du mot générique « dieux ». Les lieux qui tirent leur origine de la mythologie paienne, voient cette origine dériver presque toujours d’un dieu spécifique à qui un temple ou un site sacré était consacré dans les environs. Ainsi en Picardie les noms Acy, Agnicourt-et-Séchelles, Aizelles, Aizy-Jouy viennent tous du dieu gaulois Hesus. En Bourgogne, les noms Beaune, Blanot et Belan-sur-Ource viennent du dieu gaulois Bélénos (identifié à Apollon). Dans le Centre, le nom de Jouy vient du dieu romain Jupiter et en Champagne-Ardennes celui de Saint-Mards-en-Othe vient du dieu Mars. On peut multiplier ainsi les exemples. En fait il serait naïf de penser que les païens attachaient le même poids à tous les dieux et qu’un dieu en valait bien un autre, justifiant ainsi une dédicace à tous les dieux en même temps. La dédicace d’un temple à un dieu précis, répondait souvent à des critères culturels bien spécifiques. Ainsi en Alsace, la tribu autochtone des médiomatriques vénérait surtout Mercure alors que celle des triboques (qui arriva dans la région juste avant César) avait une préférence pour Mars. On peut voir là une similitude entre les dédicaces païennes et les dédicaces d’églises chrétiennes à des saints particuliers, Pierre et Paul par exemple pour Hohatzenheim. Aucune église n’est consacrée « à tous les saints ! »

3) considération linguistique et phonétique :
Les partisans du « domaine des dieux » tirent cette origine d’un ancien terme allemand « assen » qui signifierait « dieux ». Assen serait devenu Atzen. Pourtant, depuis les francs et les alamans, la langue locale a toujours été germanique. En allemand, « atzen » et « assen » sonnent tout à fait différemment et les mots ayant ces racines respectives correspondent à des origines différentes. Ce changement phonétique semble donc tiré par les cheveux.

4) Klein-Atzenheim :
Ce village disparu à l’ouest de Reitwiller ne semble placé sur aucun temple ou vestige antique à connotation religieuse. On voit mal pourquoi il aurait été appelé « le petit domaine des dieux ». De plus ce village semble dater du Moyen Age et à cette époque il n’y avait plus de « dieux ».

5) Considération religieuse :
Nous avons vu que l’ajout tardif de la particule « hoh » n’a rien à voir avec une transformation religieuse à partir des « dieux » en « le Dieu très haut ». En conséquence, on voit mal comment « le domaine des dieux » aurait pu survivre à la christianisation systématique de la province à partir du VIIe et VIIIe siècle.

Une autre explication :
Mon grand père Marius Meyer, instituteur à Hohatzenheim, m’a remis récemment un petit fascicule en allemand traitant de Hohatzenheim et son pèlerinage qui fut publié en 1951 et qu’il gardait précieusement depuis. Cet ouvrage n’est mentionné sur aucune liste de référence et pourtant contient une mine d’informations qui feront peut-être le sujet d’un prochain article. Quoi qu’il soit, c’est dans cet ouvrage que j’ai trouvé une explication plus satisfaisante sur la toponymie de ce village qui m’ est cher.

Atzen viendrait tout simplement de l’ancien mot allemand… « atzen », un verbe, aussi connu sous sa forme nominale « Atzung ». Ce mot presque oublié de l’allemand moderne, n’est plus présent que dans l’expression « Atzung und Lebung », en référence aux auberges qu’on trouve au bord des routes. En français cette expression peut se traduire par « gîte et couvert » . Atzung se réfère à la table et à la bonne chair alors que Lebung fait référence au repos et au toit. Dans l’ancien temps, ce terme se référait notamment à l’Obligation d'entretenir, de loger et de nourrir indéfiniment le seigneur et sa suite. Atzung contient donc l’idée de nourriture et de nourrir. Nous apprenons dans la brochure sur Hohatzenheim, qu’au Moyen Age « atzen », nourrir, était aussi utilisé pour les animaux et le bétail. Un des sens de ce verbe se rapprochait donc de « faire brouter », ou « amener les bêtes au pâturage ». la forme nominale Atzung se référait alors au droit de pâturage et à son intendance. On peut donc penser que Atzen-heim était à l’origine soit un lieu « public » à pâturages, c’est à dire l’endroit où l’on faisait paître le bétail, soit un endroit où le seigneur local disposait d’un droit de gîte pour lui et sa suite. Dans les deux cas, le village hébergeait donc une intendance dispensant un service pour le seigneur ou les paysans des environs.

Il est attesté que les sires de Lichtenberg avait une chasse à Hohatzenheim (Foesser) et les seigneurs avaient en général un droit de gîte aux endroits où ils possédaient une chasse. De plus Atzenheim était située sur l’ancienne route romaine de Strasbourg à Bouxwiller et on imagine aisément un relais établi sur cette colline pittoresque. Klein-atzenheim aussi était placé près d’une route romaine, celle d’Argentorate à Tres Tabernae (Strasbourg-Saverne). D’un autre côté, Atzenheim était aussi depuis des siècles une zone frontière entre les terres des seigneurs locaux (notamment les Lichtenberg et les Mittelhausen au sud) et de l’empire (Wingersheim, au nord). Peut-être même que la ligne Hohatzenheim – Kleinatzenheim se situait non loin de l’ancienne limite entre francs et alamans. Or, des études sur les populations tribales de la Grèce antique semblent indiquer que dans une organisation tribale (donc proche de la société alsacienne du VIe siècle), les bergers faisaient paître leur bétail sur la frontière du territoire de la communauté.

Il est difficile de trancher entre ces deux possibilités étant donné le manque d’information dont nous disposons sur la situation de la région durant le haut Moyen Age. Toutefois l’importance « très médiévale » accordée aux terres de pâturage se retrouve aussi dans la langue gauloise. En effet les gaulois avaient plusieurs mots pour parler d’une colline (mons - forme latinisée, canto, duno…). En plus de ceux-ci, ils utilisaient le mot « alba », terme spécifique pour désigner une colline à pâturage. Ainsi le Atzenheim germanique aurait pu s’appeler Albia, ou Albiga par les gaulois. Le site de Hohatzenheim, il est vrai, est bien adapté à cette définition puisque le village est construit au pied d’une colline, près d’une source, « le Wendel », qui se jette plus loin dans la Zorn.


Conclusion

Avec cette nouvelle explication on comprend mieux la signification de « Klein-Atzenheim ». Ainsi durant le haut Moyen Age, Atzen-heim, était peut-être un lieu à pâturage situé sur la frontière entre deux fiefs, ou alors un relais où le seigneur local avait un droit de gîte. Lorsque progressivement un village se forme à l’ouest de Reitwiller sur un endroit similaire, on lui donne le nom de Klein-Atzenheim par opposition à l’autre Atzenheim, le plus ancien. Peut-être dans la même logique de différenciation, ou peut-être pour raison liée au développement de l’ancien village, Atzenheim se mue vers la fin du XVe siècle en Hoh-Atzenheim, avec le sens de «ancien Atzenheim », « Atzenheim principal », ou de « haut lieu de Atzenheim ».


References :

1- Privat 1991 “Histoire de l’Alsace”.
2- Imprimerie St-Thomas, Strasbourg-Neudorf “Fremden- und Pilgerführer durch Hohatzenheims kunsthistorish alt-ehrwürdiges Heiligtum zur Schmerzensmutter“.
3- Sabine Koch, Kochersbari « Pélérinage à Hohatzenheim ».
4- Site internet sur la toponymie des noms de lieu en France (http://crehangec.free.fr/intro.htm)
5- Répertoire des habitants du Kochersberg ayant demandé le droit de Bourgeoisie à la ville de Strasbourg (1440-1530), Kochersbari
6- De Morlet « Topographie des Gaules. Notice sur les voies romaines du dép. du Bas-Rhin », Berger-Levrault, 1861.


Couverture : Sculpture surnommée « tête païenne » découverte sous les fondations de l’église. D’après les archéologues elle représente probablement un christ et serait le dernier vestige de la première église de Hohatzenheim, celle de l’époque franque construite au VIIIe ou IXe siècle.

Nous remercions Mr. Marc Mathern pour ses informations complémentaires :
1- Dictionnaire Ancien Alsacien - Français par François-Jacques HIMLY :
- Atz : Obligation d'entretenir, de loger et de nourrir indéfiniment le seigneur et sa suite, droît de gîte
- Atz und Zehrung : droit d'hébergement
- aetzen, ehssen : nourrir
- Atzfutter : fourrage
- Atzung : nourriture animale, intendance, entretien de personnes, d'animaux

2- Dictionnaire de 1893 :
- Atz : Chasse, pâture, appât

3- Wingersheim und seine Filialen Hohatzenheim, Donnenheim,
Mittelhausen, par J. Foesser (Strasbourg: Rheinverlag, 1932), page 36:
Hohatzenheim : « Altes fränkisches Dorf, oder vielleicht keltisch-römische Ansiedelung (Heidenhöhle, Scherbenfunde römischen Ursprungs, Quadratform der Dorfstrasse legen diese Vermutung nahe "Atzungs-recht" Recht auf freie Verpflegung und Beköstigung 95)
95) Nach dem Saalbuch für das Amt Brumath 1492 : Die Jäger und Diener der Herrschaft Lichtenberg haben in den zwei Dörfern Mittelhausen und Atzenheim, so sie jagen oder sonst in Geschäft der Herrschaft sind, "Atzung", also was sie verzehren zahlt die Gemeinde»